Etude de texte
a) Registre principal le tragique et un peu comique.
Apparition de Laius, personnage tragique et ridicule, prisonnier de sa condition de fantôme, il porte sur lui les marques du destin avec la trace rouge sur sa tempe, les soldats se moquent de lui en l'imitant. Alors que dans le Prologue, la Voix annonce un sujet tragique-le parricide et l'inceste d'Oedipe-le premier acte ouvre la pièce sur une scène de comédie. On peut effectivement relever différents procédés comiques.
Ainsi, l'action dramatique débute avec une conversation entre les soldats. Le discours des personnages est en prose et appartient au registre de langue familier, certains mots sont mêmes argotiques :"truc gueule». De plus, les soldats sont stéréotypés et leurs préoccupations sont triviales. Le chef, par exemple, est un fonctionnaire soucieux de son autorité et de son avancement. Ces éléments contribuent donc à faire de cette ouverture une scène de farce reposant sur un comique élémentaire et sur des personnages simplifiés.
b) Dans l'acte IV, LA LOGETTE offre un intérêt tout particulier. C'est un lieu qui fait correspondre la chambre de Jocaste avec la cour du palais royal. Ce lieu intermédiaire entre l'instance privée (la chambre nuptiale) et l'instance publique (la cour) permet aux personnages d'assumer leur rôle authentique.
Les escaliers
Les escaliers permettent le passage d'un lieu à un autre. C'est bien ce rôle d'objets qu'ils occupent à l'ouverture et à la clôture de la pièce :
Au début de l'acte I, Jocaste et Tirésias les empruntent pour sortir de Thèbes pour se rendre au rendez-vous avec le fantôme de Laïus.
A la fin de l'acte IV, Oedipe les descendra pour quitter définitivement Thèbes. MAIS c'est aussi un lieu , au-delà des coulisses, qui laisse filtrer les voix de Jocaste et de Tirésias avant qu'ils n'arrivent sur scène. A ce moment précis, l'espace scénique est vide de personnages puisque les soldats se sont éloignés "à gauche, par le chemin de ronde" : le