Etude de "massacre en corée"
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En 1949, la grande Chine proclame son indépendance sous la direction des communistes. La crainte que toute l’Asie n’échappe complètement à l’influence états-unienne alimente l’anticommunisme, le « maccarthisme ». La nouvelle doctrine militaire consiste à « refouler le communisme ». La guerre est alors envisagée sérieusement par l’administration américaine comme moyen d’action. Elle a aussi pour but de résoudre la crise économique de surproduction et le chômage galopant aux Etats-Unis. De 1947 à 1950, le budget militaire des Etats-Unis augmente de 47%. A Séoul, Syngman Rhee multiplie les déclarations belliqueuses et les provocations militaires contre le Nord. Mais il doit faire face à une rébellion généralisée dans les provinces du Sud et même à d’importantes mutineries. (Voir l’article :Crimes de guerre des Etats-Unis en Corée.) Dans l’île de Cheju en 1949, 70.000 résidents sont massacrés sans pitié par les forces paramilitaires de Rhee, supervisées par des officiers américains. (Voir article de Bruce Cumings : Cheju, 1948. Un génocide commis par les Etats-Unis.)
« La guerre, une bénédiction »
Le déclenchement de la guerre de Corée est accueilli avec excitation par l’état-major américain. « Les Coréens nous sauvent », aurait déclaré le secrétaire d’Etat Acheson apprenant la nouvelle du déclenchement des hostilités le 25 juin. Le jour même, dans l’après-midi, les Etats-Unis saisissent le conseil de sécurité de l’ONU, où ils sont sûrs d’obtenir sans peine la majorité. En effet, la Chine communiste est encore évincée des Nations Unies et l’Union soviétique boycotte cette instance si peu représentative. A l’ONU, les Etats-Unis obtiennent un chèque en blanc pour diriger une « coalition » pour « combattre l’agression », c’est-à-dire déclencher la guerre tant attendue en Corée. « La guerre de Corée a été une bénédiction. Il fallait qu’il y eût une Corée, ici ou ailleurs dans le monde. », dira en 1952 le Général américain James Van Fleet.

"Massacre en Corée" de Pablo