Intelligence économique : Etude de cas

Sommaire

Introduction

Dans les années 90 puis début 2000, ABB, le géant de l’industrie de la fabrication de matériel électrique, s’avère être la bête noire des entreprises concurrentes (Schneider, Siemens, …) partageant les marchés les plus conséquents (équipement haute tension alternative, centrale nucléaire, ligne ferroviaire, …) alors en pleine expansion. Ces derniers se tournent vers des marchés de niche à faible rentabilité (équipement électrique basse et moyenne tension, artisans, …), et laissent à ABB le quasi monopole.

Les derniers acteurs sont alors les énormes fabricants que sont Alstom, Areva et General Electric.

Dans ce contexte porteur, ABB s’emploie à une démarche de croissance externe, rachetant des entreprises a priori proches de son cœur de métier dans une première phase, profitant alors de son expérience pour les redresser puis les relancer et ainsi accroitre son portefeuille d’offre.
Mais au travers de cette démarche, ABB se découvre un nouveau métier qui se rapproche plus de celui d’un financier, et commence alors à acquérir des concurrents indirect de moins en moins en lien avec son cœur de métier…allant jusqu’à créer sa propre banque.
La même stratégie est alors appliquée à chaque rachat. Après avoir relevé financièrement son acquisition, ABB s’emploi à sa relance via un système de prix minimum afin d’évincer un maximum de concurrents. Ces derniers se tournent alors vers d’autres marchés laissant le champ libre.

Dans cette démarche de croissance effrénée, une série de procès ébranle ABB, le poussant à la limite de la faillite, et dont il mit près de 8 ans à se relever.
ABB et le spectre de l’amiante

ABB acquiert en 1990 la société Combustion Engineering, fondée en 1912 et fabricant jusqu’en 1970 des chaudières isolée à l’amiante. Mais c’est en 2002, qu’un scandale éclate. Suite à plusieurs procès qui ont opposé l’entreprise à des groupes de pression