La cour du lion
Initialement puni de trois mois à un an d'emprisonnement et/ou de 300 à 300 000 francs d'amende, les peines planchers ont été supprimées par la loi du 16 décembre 1992, puis la loi du 15 juin 2000 a supprimé la peine de prison pour ne laisser que l'amende, qui a ensuite été convertie à 45 000 euros par l'ordonnance du 19 septembre 2000.
La loi accorde des libertés mais définit aussi ses limites pour les garantir. Il existe des délits de presse (provocation aux crimes ou aux délits : meurtre, pillage, incendie, etc.) qui instaurent des responsabilités individuelles et collectives à la fois (depuis le distributeur jusqu'à l’éditeur de publication).
Mais la France, par tradition, s’est toujours efforcée de rechercher par la loi, l’équilibre entre liberté de la presse et respect de la vie privée. Le résultat est loin d’être satisfaisant. En effet, l’audace des médias est plus grande aujourd’hui qu’hier.
Et il est de plus en plus difficile de protéger son intimité, quand on est Président de la République, avec la presse à scandale qui vous colle au train.
Pour exemple, tout au long de ses cinq années à l'Élysée, Nicolas Sarkozy a payé la soirée du Fouquet’s, qui fut un symbole écrasant de la collusion entre le président et les grands patrons.
Autre exemple, François Mitterrand, durant l’exercice de son mandat, a été surpris de découvrir des photos de lui et de sa fille cachée, Mazarine, avec qui il avait déjeuné la veille. Il est alors trop tard, pour lui d’étouffer l’affaire.
Aucun texte de nature constitutionnelle n'interdit à un président de la République d'agir en justice et de porter plainte à l'encontre de quiconque. Le fait que certains titulaires de la fonction ne l'aient pas fait ne constitue qu'une coutume qui ne fait pas échec au code civil et au code de procédure pénale.