Etude cas
Celui-ci, quelqu’un de plutôt traditionnel, ne répond donc plus aux exigences de ses collègues. Il est très perfectionniste dans son travail et privilégie les méthodes basées sur le détail et la justesse des explications, alors que Sophie, appuyée par la sous-ministre, favorise des méthodes plus actuelles, efficaces et productives. Cette différence de point de vue, d’identité, entraine des tensions, voire presque un conflit, au sein du ministère. Sophie reproche à Marcel de ne pas avoir mis les efforts requis à la formation des deux nouveaux. Sous prétexte qu’il a plus de travail qu’il ne peut en accomplir, comme si on transgressait les limites du travail qu’il pourrait fournir, il n’en fait rien. Il se plaint, de son côté, d’un manque de reconnaissance et de considération. Ainsi, il ne participe plus aux réunions et fait parfois de la détention d’information, car il ne se sent pas apprécié à sa juste valeur. Il faut aussi savoir qu’aux yeux de Marcel, la dynamique externe n’est plus la même qu’avant, moins civique et plus marchande, ce qui lui inspire que frustrations et cynisme.
Or, Marcel en vient à remettre en cause la légitimité, l’autorité de Sophie à travers les deux stagiaires. Nous pensons qu’il s’agit ici du problème central du cas.
Nous croyons notamment que celui-ci comporte trois enjeux principaux. Non seulement le climat de travail du service doit être préservé et la formation de la relève doit être assurée mais, surtout, le ministère doit être plus productif au sein de cet environnement