Etre fanc macon
A l’inverse des idéologies dont le propre est d’indic- qu’er au plus grand nombre le chemin à prendre obliga- toirement pour gagner le salut, la Franc-maçonnerie in- vite ses adeptes à découvrir par eux-mêmes le tracé de vie qui mène à la Connaissance. Par une démarche origi- nale qui ne prend en compte que les seules individuali- tés, elle ne cherche à séduire ni les foules ni les mé- dias. En revanche, elle attend de chaque Maçon en parti- culier qu’il mette en oeuvre les promesses qu’il a faites de travailler à la recherche de la vérité et d’oeuvrer pour le bien de ses semblables. Le dialogue personnel qu’elle entretient avec lui reste du domaine de la con- fidentialité, d’où ce concept de discrétion dont elle s’en- toure et dont elle enveloppe ses.actions. Par conséquent, elle s’interdit tout prosélytisme, n’appuyant sa progres- sion que sur la transmission initiatique, processus de lente maturation, peu en rapport avec l’instantanéité et l’universalité de la communication telle qu’elle se pra- tique de nos jours. Cela veut dire qu’en s’interdisant, par pure éthique, les moyens spectaculaires mis à la dis- position de tous, la Franc-maçonnerie ne véhicule ses idéaux qu’à partir de l’action de ses adeptes et ceci à la condition explicite qu’ils soient bien intégrés dans leur tissus social pour y prendre une part agissante. La Franc-Maçonnerie a besoin que les initiés tiennent les promesses qu’ils ont faites a l’égard d’eux-mêmes, car la continuité dans le travail au perfectionnement est le premier critère de bonne santé de l’Ordre. La recherche de la vérité ne souffrant aucune lassitude, il faut dé- plorer les absences qui se font plus qu’occasionnelles parce qu’elles tiennent à l’écart du débat d’idées, parce qu’elles empêchent la collaboration aux travaux de loge et parce qu’elles tuent l’esprit de recherche. En bref, l’abstention appauvrit parce qu’elles fait oublier le combat qu’il faut mener sans cesse envers soi- même.