Les limites du stretching pour la performance sportive. 1ère partie : « Intérêt des étirements avant et après la performance » Gilles Cometti maître de conférences faculté des Sciences du sport - UFR STAPS Dijon BP 27877, 21078 Dijon Cedex, France Préambule : Il est indéniable que l’apparition des étirements et du stretching dans la préparation physique a constitué un progrès capital. Les sportifs ont ainsi appris à mieux s’intéresser à leurs différents groupes musculaires et à explorer leur mobilité articulaire. Il n’est donc pas question pour nous de remettre en cause l’intérêt des étirements mais de rapporter quelques données scientifiques qui précisent les effets de ces méthodes. En fait ces techniques qui avaient pour objectif principal l’augmentation de l’amplitude articulaire se sont vues progressivement attribuer des vertus quasi universelles allant de leur rôle primordial pour l’échauffement à la prévention des accidents, en passant par la musculation et la récupération. On pouvait même à un moment penser que les étirements dans leurs différentes modalités permettaient de résoudre tous les problèmes de la préparation physique. Nous voulons montrer ici que les connaissances scientifiques actuelles permettent de mieux comprendre ce que peuvent apporter les étirements et ce qu’ils ne peuvent pas faire. En fait les effets du stretching peuvent être envisagés à 3 niveaux : - avant la performance pour une meilleure « préparation » - après la performance pour une meilleure « récupération » - en tant que technique pour améliorer l’amplitude articulaire et participer à augmenter ce que les praticiens nomment la « souplesse » Dans cette première partie nous nous cantonnerons aux deux premiers aspects qui sont les plus contestés aujourd’hui, nous aborderons les effets physiologiques des techniques du stretching dans un deuxième article.
1) Stretching et échauffement pour une performance sportive :
Quel intérêt présente l’introduction des étirements au cours de