Ethique et morale dans ; e
Lorsqu’on consulte les dictionnaires de la langue française, la différence entre éthique et morale n’apparaît pas toujours clairement :
Ethique : du Grec êthicos, science de la morale1.
Morale : Théorie de l’action humaine en tant qu’elle est soumise au devoir et a pour but le bien ; ensemble des règles de conduites considérées comme bonnes de façon absolue2.
Dans un article consacré à l’éthique3, le philosophe Paul Ricoeur, souvent cité en la matière, fait remarquer que « les spécialistes de philosophie morale ne s’entendent pas sur la répartition du sens entre les deux termes morales et éthique. L’étymologie est à cet égard sans utilité, dans la mesure où l’un des termes vient du latin et l’autre du grec, et où tous deux se réfèrent d’une manière ou d’une autre au domaine commun des moeurs ». Ainsi, selon
Marthe Mallard4, ces termes avaient la même signification dans l’Antiquité, éthique étant le terme utilisé en grec (êthos) et morale le terme latin (mors). Le philosophe propose cependant de définir la morale comme étant la référence aux normes, c-à-d ce qui énonce les principes du permis et du défendu ; et l’éthique comme étant située en amont des normes. Dans cette optique, nous retiendrons que l’éthique constitue une « réflexion de fond sur le sens de ses actes, la nature des normes qui les guident, les objectifs qu’ils poursuivent, les limites qui les forment»5. Cette différenciation des notions d’éthique et de morale permet d’étudier les questions relevant du champ de la morale et de la déontologie en distinguant deux niveaux. Un niveau plus abstrait, celui de l’éthique qui renvoie au sens, aux idéaux, à la théorie, à l’universel. Un niveau plus concret, celui de la morale qui concerne les prescriptions, les aspects pratiques, ce qui est contextualisé.
La démarche éthique dans le travail psycho-médioco-social revient à donner une place centrale au sujet. Elle privilégie le respect de l’homme en tant que tel, considère