Essai Sur L Orangeraie
Littérature québécoise après 1980 Cégep Saint-Laurent – le 28 mai 2015
Kamikase, islamokamikase… ou simple enfants?
Sakura, la nature éphémère de la fleur de cerisier : celle-ci, au moment de sa floraison, tombe subitement, sans passer par le stade de la fanaison. On assimile ceci au bushi qui, à peine éduqué et entraîné au combat, tombe brusquement et sans regret quand l'heure a sonné, avant même d'avoir eu le temps de vieillir. Le sakura a toujours été un symbole de beauté éphémère au Japon et est étroitement associé aux samouraïs et aux bushi (guerriers) Shimanzun résumera ainsi le lien unissant le guerrier à cette figure poétique : « les samouraïs sont l'incarnation du bushidô, à travers les enseignements de la fleur de cerisier »1. Le Japon et la Chine ne sont pas seulement maîtres de la poésie, mais leur pays en est un. Le guerrier n’est qu’une petite fleur qui n’a pas eu le temps de vieillir, mais incarne un signe de perfection et d’une candide vocation à sa religion, tel un enfant naïf voué à mourir par fierté. Même le terme qui désigne quelque chose d’immonde, pratiquement inhumain est le fruit de poésie. Kamikase est forgé du mot kami : divinité et kase : vent. Ces guerriers du 13e siècle étaient appelés les vents divins.
Suite à la mondialisation, la locution kamikase, fut traduite à «fou fanatique». Encore plus de mise suite à l’attentat du 11 septembre 2001. Depuis quelques décennies le monde utilise le terme kamikaze pour définir les attentats-suicide. Si nous voulions vraiment parler de terme spécifique succinct et exact, le terme kamikaze ne devrait jamais être utilisé sauf si le sujet est des guerriers japonais sous le régiment du gouvernement japonais. Étudiants, d’écoles supérieures, francs fanatiques des philosophes occidentaux, ceux-ci étaient familiers de ces auteurs, ils connaissaient