La question de l’Âme et du Corps s’est posée il y a des siècles, entre autre par Platon (424 – 348 avant J-C), philosophe grec de l’Antiquité. Ce dernier, maître d’Aristote, s’inscrit dans le spiritualisme, courant qui instaure l’idée de dualisme, c’est-à-dire d’un clivage de la matière et de l’esprit où le psychisme gouverne sur le soma. Par conséquent, c’est dans ce courant que s’installe la Théorie des Idées de Platon. Si bien que le philosophe grec définit l’Âme comme une entité divine et le Corps comme une entité mortelle. C’est donc en partant de ce dualisme qu’émane l’idée que « L’Âme est le pilote du Corps ». De plus, Platon oppose deux mondes bien distincts auxquels l’Homme appartient : un monde sensible à travers du corps et un monde intelligible à travers l’âme, qui, par rapport au premier, serait le seul monde réel. De cette manière, la philosophie du penseur repose sur la croyance d’un monde des Idées, soit un monde intelligible contenant les idées suprêmes. En effet, ces idées telles que la paix ou la raison sont, selon lui, des formes placées en l’Âme par Dieu. De là, le philosophe divise l’Âme en trois formes : l’Epithumia qu’il définit comme le siège du désir et des passions, le Thumos qui est, selon Platon, un élément irascible c’est-à-dire une partie de l’Âme susceptible d’emportement et de colère, et le Logistikon que le philosophe désigne comme un élément immortel et divin c’est-à-dire la sagesse de tout gouvernement raisonnable qui nous différencie des animaux. En somme, dans le monde intelligible, toutes les connaissances sont comprises dans l’Âme et sont ensuite purifiées par l’incarnation du Corps. Ainsi, l’Âme rétablit cette intelligibilité grâce au contact du monde sensible. Il y a alors un rapport de l’être intellect au devenir du monde sensible, celui-ci multipliant les désignations et manquant d’objectivité. Platon reprend donc en partie la réminiscence de Pythagore : avec le Corps, l’Âme se souvient des idées divines mises en elle