enseigner la vertu
1- Si tel est le cas, il doit exister un manuel de la vertu, ou des spécialistes de la vertu à même de dispenser leur savoir. Est-ce vraiment le cas ?
2- Le problème qui se dessine alors, comme nous l'apprend Platon, est que nous manquons cruellement d'une définition de la vertu, ce qui rend son enseignement difficile voire impossible. Cependant, chaque homme semble tout de même avoir une opinion sur la vertu : d'où vient ce paradoxe ?
3- Si la vertu ne souffre pas d'enseignement, on peut néanmoins juger certains actes vertueux. La vertu serait-elle alors une manifestation spontanée de l'inclinaison au bien qui réside en chaque homme, indépendamment de tout enseignement ? Cela reste à vérifier.
I) Un enseignement des sciences morales.
a) La vertu est un jugement.
b) Le jugement moral peut s'enseigner.
c) Le philosophe est un maître ès vertu.
II) La vertu est une disposition de l'âme qui ne peut s'enseigner.
a) Un homme méchant le sera toujours !
b) La vertu n'est pas une science.
c) Le bien est toujours relatif à une situation particulière.
La vertu est propre à chaque être, tenter de la transmettre serait idem à tenter de se transmettre, ce qui est impossible.