Enseignante
Le passage que nous avons à étudier est extrait d’une pièce de théâtre de Marivaux, dramaturge du XVIII ème siècle. Le jeu de l’amour et du hasard est une comédie en trois actes qui a été écrite en 1730. L’extrait se situe à l’acte II scènes 7 et 8.
Dans la scène précédente, Silvia est malmenée par Arlequin avant de subir l’ironie de Lisette, sa femme de chambre.
Problématique : étude des réactions de Silvia face aux insinuations de Lisette.
PREMIER MOUVEMENT :
Rappel : à l’acte II scène 1, monsieur Orgon a donné des ordres à Lisette.
Silvia reprend son rôle de maîtresse. Cela se manifeste dans le langage par le ton qu’elle emploie. « Mais puisqu’il n’y est plus, écoutez-moi comme votre Maîtresse »
Elle se montre catégorique en ce qui concerne son jugement sur Arlequin (en tant que Dorante dans son rôle). « en un mot, je n’en veux point »; « je le hais assez sans prendre du temps pour le haïr davantage ». elle a des répliques cinglantes qui veulent figer son opinion et la rendre définitive.
« Apparemment que mon père n’approuve pas la répugnance qu’il me voit, car il me fuit, et ne me dit mot. » elle est sûre que son père est de son côté et qu’il approuvera son comportement. Elle donne des ordres à Lisette et lui indique ce qu’elle doit faire « c’est à vous tout doucement de me tirer d’affaire ».
Elle n’accepte pas le refus de Lisette qui prétexte les ordres de monsieur Orgon. Elle se montre autoritaire « je vous charge de lui dire mes dégoûts , et de l’assurer qu’ils sont invincibles ». c'est-à-dire que sa volonté est impossible à réfuter et que tout le monde même son père doit s’y conformer.
Conclusion : il semble que monsieur manipule les 2 jeunes femmes ; il veut que sa fille soit déstabilisée et qu’elle admette son amour.
Ø DEUXIEME MOUVEMENT :
Lisette questionne sa maîtresse « le futur qu’a-t-il de si désagréable, de si rebutant ? » elle veut que Silvia