Enracinement des dirigeants
ENRACINEMENT DES
DIRIGEANTS
DEFINITIONS THEORIQUES
1. NTRODUCTION
Les théories des droits de propriété, de l’agence et des coûts de transaction ont mis en lumière les conflits d’intérêt pouvant exister entre les différents partenaires de l’entreprise. En particulier, elles ont étudié la relation actionnaire dirigeant qui est décrite comme conflictuelle vu que chacune des deux parties poursuit des objectifs personnels divergents. Ces théories supposent que le dirigeant a un comportement passif.
Par contre, et malgré qu’elle découle de ces théories, la théorie de l’enracinement suppose qu’un dirigeant ait un comportement actif. En fait, cette théorie essaie de montrer comment des acteurs ou des modes organisationnels qui ne sont pas efficients continuent d’exister sur des marchés supposés concurrentiels (Hill et Jones, 1992). Elle explique également comment des mécanismes supposés renforcer l’efficience des organisations peuvent être utilisés par les acteurs pour s’enraciner dans leurs fonctions (Alexandre et Paquerot, 2000).
Dans ce sens, l’enracinement traduit la volonté de l’agent de s’affranchir, au moins partiellement, du contrôle du principal (les actionnaires), afin de pouvoir s’octroyer des avantages personnels plus importants (soit sous forme de rémunération en espèces, soit sous forme d’avantages en nature) (Pigé, 1998).
2. LES STRATEGIES D’ENRACINEMENT DES DIRIGEANTS
La stratégie de neutralisation des mécanismes disciplinaires est multiforme. La littérature en distingue trois styles majeurs :
- Les investissements spécifiques aux dirigeants ;
- La manipulation de l’information par les dirigeants ;
- Les réseaux relationnels.
2.1. LES INVESTISSEMENTS SPECIFIQUES AUX DIRIGEANTS
Le dirigeant réalise des investissements spécifiques 1 ou opportunistes pour modifier son environnement et pour transformer ses relations de pouvoir avec les actionnaires ou les partenaires de l’entreprise. Un dirigeant peut,