En attendant Godot, pages 121
Cet extrait constitue, ce que l'on a coutume d'appeler le dénouement : la crise se termine, le noeud de la pièce se défait. Notre passage se situe après la 2e entrevue de Vladimir avec le garçon, émissaire de Godot, comme dans l'Acte I, et pendant qu'Estragon dort.
A nouveau, le messager vient annoncer ce dont les spectateurs, et Vladimir lui-même se doutaient déjà : Godot, encore, ne viendra pas ce soir. Vladimir apprend que ce garçon est le frère d'un autre, malade, que Godot a une barbe blanche, (comme Dieu?), puis fait fuir le jeune garçon en lui faisant peur.
Là va se dérouler la dernière conversation entre Vladimir et Estragon.
Problématique : En quoi le dénouement d'EAG est-il paradoxal?
Axe I. Un dénouement qui clôture un cycle.
A. Une nouvelle atmosphère :
Changement d'éclairage, lee temps n'est plus immobile, la pièce évolue. Estragon s'est endormi et Vladimir est seul--> contrairement au premier acte. Enchaînement de questions--> Estragon mène le dialogue. Estragon semble plus proche de Vladimir et est plus actif--> il prend le dessus.
B. Une volonté de partir :
Phrase exclamative d'Estragon : « Si si, allons-nous loin d'ici ! » champ lexical du mouvement « je m'en vais » « irons » « revenir » « venu » « Allons-nous-en »
Dernière scène--> lassitude--> attente pesante pour le public et pour les personnages. Début du dialogue porté sur le désir de partir. « moi je m'en vais ». Le désire de partir rythme cette scène. Estragon n'en peut plus. Le verbe « aller » est répété plus 7 fois. On ne sait pas ce qui va se passer mais il faut y aller. Champ lexical du déplacement « venir » « revenir » « venu » « se quitter » etc...
Mais départ impossible à cause de Godot qui n'est pas encore arrivé. Ils craignent Godot. Ils veulent partir de cet endroit ou de ce monde euphémisme de la mort.
C. Le désir de mort et de séparation: La première proposition d'Estragon est de partir et de laisser tomber. 2Ème