Eléments de pragmatique
Parmi les premiers théoriciens :
I.
Le terme « pragmatisme » et plus tard la discipline pragmatique sont nés au XIXe siècle, aux Etats-Unis, autour d’une Ecole philosophique dont le fondateur est Charles Sanders PIERCE (1834-1914) et qui décide d’analyser, théoriser ces aspects du langage humain ayant des conséquences réelles dans le monde. La dénomination a affaire au grec pragma = action et à cause du rapprochement de la signification utilisée plutôt dans la politique, à cette époque-là, respectivement « le pragmatisme = la capacité d’un individu à s’adapter aux contraintes de la réalité », il propose de le remplacer avec celui de « pragmaticisme ». Selon les adeptes de l’Ecole, une chose pensée n’acquiert de sens qu’en prenant en considération ses implications réelles. Une idée ne peut être séparée de son contexte d’emploi. Tandis que Charles PIERCE met l’accent sur l’activité sémiotique de l’homme, sur l’emploi des signes, un autre adepte, le 2e après lui compte tenu de son implication dans le développement du courant, William JAMES (1842-1910) insiste sur l’idée de vérité. Selon lui, il n’y a pas de vrai absolument objectif, il dépend d’intérêts subjectifs. Il lance aussi l’idée que le vrai est « ce qui est avantageux pour notre pensée ».
Le sémioticien et philosophe américain Charles MORRIS (1901-1979) accorde une importance majeure au rôle des déictiques de personne, lieu et temps : je – ici – maintenant qui renvoient à des phénomènes externes au langage, plus précisément à la situation de production des messages (situation de communication). Il écrit en 1938 un article « Fondements de la théorie des signes » où il met l’accent sur les différences et interdépendance, en même temps, entre la syntaxe, la sémantique et la pragmatique.
La syntaxe = relation des signes dans la phrase.
La sémantique = relation des phrases aux états des choses qu’elles signifient.
La pragmatique = relation des phrases à ceux qui les