Eluard : la victoire de guernica
Ce poème est inspiré d'un épidode tragique de la guerre civile espagnole, le 26 avril 1937, le bombardement un jour de marché, par l'aviation allemande d'Hitler appelée par le Général franco, de la ville de Guernica aux mains de la résistance républicaine faisant 1684 morts. C'est la première fois dans l'histoire moderne qu'une population innocente de femmes, d'enfants était sciemment massacrée. Toute guerre est barbarie, lorqu'elle tue aveuglément femmes, enfants.
1 Un peuple insouciant sauvagement massacré
Le titre surprend, "La victoire de Guernica", victorieux, tout un peuple innocent brûlé, tué, on aimerait comprendre. Le poème se compose de quatorze strophes numérotées de longueur inégale alternant sans ordre précis, vers seul, distique, tercet, quatrain, ou quintil, lui donnant un rythme saccadé. Les habitants de cette localité sont "beaux", c'est à dire purs. Ils vivent dans des maisons délabrées, des "masures", sortent d'ordinaire en soirée à cause de la chaleur qui règne le jour et travaillent à la terre pour la plupart. Ce sont des gens simples, pauvres. Ce sont des gens résistants qui ne se plaignent jamais des "injures des coups". Mais l'armée espagnole franquiste veut faire de cette petite ville, un jour de marché, un exemple et stopper toute résistance. Les victimes, des civils, seront les femmes et les enfants. Les enfant, les femmes ont les yeux purs, ils font leurs emplettes en ce matin de marché et ne peuvent imaginer que ces avions étrangers qui arrivent vont les bombarder. Thème éternel chez Eluard la comparaison de la beauté, la pureté de ces femmes, de ces enfants à la nature, "ils ont le même trésor", ils ont la couleur verte de l'espoir. La femme est aussi source de vie avec son "lait pur". Femmes et enfants ont "des roses dans les yeux", la plus belle des fleurs, synonyme d'amour. Ces femmes et ces enfants sont des symboles d'amour. Femmes et enfants deviennent par le jeu des anaphores le thème obsessionnel du poème, ce