Victor Hugo est un célèbre écrivain du 19ème siècle mais aussi un homme politique respecté et un père admirable. Il s’inscrit dans le mouvement romantique dont il est la figure la plus représentative. Le Romantisme est un mouvement culturel consistant à rejeter les règles établies par le Classicisme mais privilégiant la sensibilité, le sentiment, l’émotion et la nature. Mais lorsque sa fille âgée de 19 ans meurt, l’auteur des Misérables plonge alors dans une dépression qui le pousse à laisser de côté l’écriture, pour se lancer dans une carrière politique. C’est le décès de la fille unique de sa maîtresse, Juliette Drouet, qui l’incite à écrire sur ce désespoir universel qui est la mort d’un enfant. Ainsi naissent le recueil de poèmes Les Contemplations. Le quatrième livre de ce dernier est intitulé Pauca Meae. C’est un livre dédié au deuil de sa fille tout en se révoltant contre la cruauté du destin et en exprimant sa nostalgie. Le poème que nous allons étudier en est extrait et se nomme « Elle avait pris ce pli … ». Nous allons tout d’abord montrer que ce texte a aussi une valeur autobiographique pour le poète, puis nous montrerons qu’Hugo dresse ici le portrait de sa fille, il nous décrit ainsi la relation privilégiée qu’il entretenait avec sa fille
A travers ce poème Victor Hugo nous fait part de la personnalité de Léopoldine bien qu’elle ne soit jamais citée dans aucun de ses poèmes. En effet, son père la fait revivre grâce aux mots qu’il emploie. On remarque l’utilisation du discours direct au vers 4 : « Bonjour, mon petit père ». L’auteur ressuscite la voix de la défunte en se servant des termes qu’elle utilisait en s’adressant à lui. On peut ajouter que le mot « petit » montre qu’Hugo n’est ici ni l’écrivain aux nombreuses publications, ni l’homme politique connu de tous mais il est simplement un père comme les autres face à sa fille. Et c’est ce que le poète nous oblige à voir en lui dans ce vers en nous faisant oublier sa notoriété. Ce poème écrit à