Electre - Jean Giraudoux - Commentaire de texte -CLYTEMNESTRE:"Oui, je le haïssais.....voilà le plus beau !"
En premier lieu, dans son aveu, Clytemnestre tente de montrer à sa fille que la haine qu'elle vouait à son père était justifiée, en insistant sur sa condition de femme faible, d'épouse soumise, semblant être réduite à l'esclavage et à l'acceptation de sa condition. Dans ce discours, elle semble faire allusion à une « révolte féminine » : la mort d'Agamemnon correspond à sa libération en tant que femme. L'échec de leur mariage sans amour la conduira à la haine. A la ligne 6, avec l'expression « m'arracher à ma maison », on comprend que Clytemnestre a dès le début pris cette relation pour une agression. Le verbe « arracher » prend ici une connotation négative et violente, et semble s'apparenter aux exploits de guerre d'Agamemnon. La réunion de ces deux êtres aurait dû être sentimentale, mais elle semble s'être faite dans le rapport de force. Ayant pris ce mariage comme une agression, Clytemnestre l'assimile donc à la haine et à la répulsion physique. Un simple contact physique d'Agamemnon suffisait à Clytemnestre pour accentuer son sentiment de haine, son rejet face à cet étranger qu'elle n'aimait pas : « je ne sentais sur mon dos que la pression de quatre doigts : j'en étais folle. » ligne 11-12. La mère d'Électre se sert de l'anaphore pour exprimer l'absence de communication et d'amour qui régnait dans le couple. En effet, l'absence d'amour est marquée par l'anaphore d' « inutile » : « Inutile, l'eau du bain […] inutile la nuit de