Elargissement de europe
« L'élargissement ne participe pas d'une meilleure intégration de l'Europe. Il est même une source supplémentaire de division entre ses membres issus des différentes vagues d'adhésion. L'accueil d'un nouvel élargissement n'est en effet pas le même selon les pays. [Selon l'Eurobaromètre de novembre 2008] cinq Etats membres estiment que l'élargissement de 2004-2007 a affaibli l'Union : le Luxembourg et la France (54 % dans les deux cas), la Belgique (43 %), l'Autriche (52 %) et l'Allemagne (48 %). Le soutien à un nouvel élargissement, majoritaire dans dix-sept des vingt-sept Etats membres, recueille une forte approbation parmi les répondants des douze derniers Etats membres.
Contrairement au discours des gouvernements des États membres, le traité de Lisbonne n'a pas permis de mettre fin à la contradiction ancienne entre l'approfondissement et l'élargissement, déjà au cœur du sommet européen de 1972 à Paris qui a donné le feu vert à la première vague d'adhésion (Royaume-Uni, Irlande, et Danemark). Depuis le traité de Maastricht, les protocoles et les différentes formes de déclarations des États membres n'ont cessé de progresser. Ils sont souvent l'expression de la volonté des États ayant adhéré après le traité de Rome de voir reconnaître le maintien de leur spécificité au sein de l'Union européenne.Elargissement de l'Union européenne, nouveaux défis
Dossier réalisé en juin 2011
L'Europe élargie de demainDans son article "Union européenne : élargissement ou cohérence?" (Questions internationales, n° 45, sept-octobre 2010, La Documentation française) Jean-Luc Sauron, maître des requêtes au Conseil d'État et professeur associé à l'université Paris-Dauphine, brosse un bilan peu encourageant des élargissements récents et s'interroge sur l'avenir de ce processus.
Un bilan peu encourageant de l'élargissement de 2004-2007 © CE
« L'élargissement ne participe pas d'une meilleure intégration de l'Europe. Il est même une source supplémentaire de division