Ehpad
Voici ce que titrait le journal Libération en 1999. Dix ans plus tard, qu’en est-il ? L’exposition médiatique récente des maltraitances sur les personnes âgées en Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes nous montre que le phénomène n’a pas disparu. En effet, nous avons été une nouvelle fois interpellés par l’importance de l’existence d’une relation privilégiée entre les différentes parties prenante de ces structures.
Ces structures appelées EHPAD sont des établissements médico-sociaux d’hébergement ayant signé une convention tripartite. La convention tripartite est un document fixé sur la base d’un cahier des charges applicable aux établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes et a valeur d’engagement dans une démarche d’assurance qualité (référentiel Angélique), signé entre ces établissements et les organismes tels que : le Conseil Général, la DDASS [1], l’ARS [2], l’ANESM [3], …)
Le phénomène actuel de vieillissement de la population lié à une évolution des pratiques sanitaires et sociales pousse aujourd’hui les familles, qui ne peuvent plus s’occuper de leurs parents ou les accueillir lorsqu’ils sont en situation de dépendance, à placer leur(s) aîné(s) en EHPAD. Ce placement en institution est un moment difficile à vivre pour la famille, qui peut se voir confrontée à un fort sentiment de culpabilité, mais aussi pour le résident qui doit gérer son adaptation à un nouveau milieu ainsi que se retrouver face à un sentiment d’abandon. C’est ainsi que le rôle de l’EHPAD prend tout son sens dans la gestion du bien-être du résident dès son entrée que ce soit à travers le préventif (care) ou le curatif (cure), ce dernier étant considéré comme prioritaire par l’établissement. Par conséquent la personne âgée dépendante s’impose comme étant le sujet d’attention principal des EHPAD et alors, la famille et le