Efo étude documentaire
Devoir surveillé d’histoire Partie 1 : Etude d’un ensemble documentaire
Document 1 : les difficultés auxquelles sont confrontés les colons français « Par un câblogramme du 10 décembre n°32 et un dépêche du 21 janvier dernier n°5 le confirmant, vous m'avez prescrit de surseoir* à la vente du domaine d'Atimaono dont j'étais prêt sur les instances du Comité Directeur de la Caisse agricole, mais sauf ratification du Département, à laisser céder des parcelles à des colons déjà établis depuis longtemps à Tahiti. Je me suis respectueusement conformé à toutes vos instructions, mais je me fais un devoir d'insister encore sur la condition principale de l'exploitation des terres d'Atimaono par des colons venant de France. Il est indispensable que ces colons soient des cultivateurs de métier, capables de manier eux-mêmes la charrue et la pioche, endurcis déjà aux fatigues corporelles que comportent le défrichement et la mise en état des terres. Ils ont, en outre, à construire leur habitation à moins d'être assez à l'aise pour en faire bâtir une qui, pour un ménage sans enfant, ne coûtera pas moins de 3000 F ; enfin l'achat des bestiaux et des animaux de basse-cour reste encore à leur charge. Les colons qui arrivent de France à Tahiti paraissent ignorer tous ces détails et supposent qu'ils n'auront qu'à s'installer en débarquant du paquebot dans une propriété déjà en rapport. Il est nécessaire, pour éviter de pareilles erreurs que l'office [l'Office colonial, au ministère] soit très exactement renseigné sur Tahiti. Le colon, même disposant d'un certain, capital, venant à Tahiti sans amener avec lui de travailleurs, ne peut compter que sur ses propres bras et sur son expérience personnelle car la main d'oeuvre indigène est introuvable. Les indigènes sont tous propriétaires, soit individuellement, soit en famille, d'un coin de terres qui suffit à leurs besoins. On ne fera jamais d'eux des travailleurs salariés réguliers. Le futur colon qui n'est pas informé de