Ne pas réparer ce qui n'est pas cassé: l'empathie en ETP La relation d’aide est à nouveau l’enjeu de recherches et de débats dans la communauté des chercheurs, des experts, des praticiens et bien sûr des clients. A l’heure actuelle on assiste à l’éclosion dans le monde médical et pédagogique d’un intérêt pour la relation d’aide, l’empathie, l’entretien motivationnel dans la mesure où les promoteurs de programmes mais aussi les acteurs viennent légitimement s’enquérir de concepts, d’outils et de théories qui pensent-ils pourraient asseoir et fonder de nouvelles pratiques professionnelles comme par exemple celles ayant trait à l’éducation thérapeutique du patient .Un concept semble faire l’unanimité, celui d’empathie compris par la presse médico-pédagogique comme la capacité du soignant à entrer en contact avec le monde du patient de manière à mieux le comprendre .Cette attitude une fois décrite dans des termes relativement acceptables ne doit pas nous faire oublier tout le travail et la rigueur qu’elle nécessite ensuite de la part des soignants qui désirent l’adopter .En effet on ne devient pas empathique à la fin d’un atelier de formation de deux heures ou sur recommandation méthodologique !L’ empathie ne se travaille , ne se nourrit, et ne se maintient que dans certaines conditions dont la première est de disposer d’un espace d’écoute pour pouvoir se confier à un superviseur emphatique et lui dire en quoi l’adoption d’une attitude d’empathie nous affecte positivement mais aussi négativement . L’empathie nous place dans une situation expérientielle particulière : la rencontre avec le monde des cognitions, des émotions de l’autre et elle déclenche en nous des frayeurs, des désirs d’intervention inappropriés, de la compassion, de la douleur en miroir et bien sûr aussi de la tendresse, de la sollicitude, et une intensité d’attachement plus ou moins sécurisant. Ces effets comme on peut l’imaginer nécessitent qu’on s’y arrête et je veux bien m’y engager à titre