Education sentimentale : la rencontre
A. L’importance de la description
1. Dès la première phrase, le regard est présent (" une apparition "), et le champ lexical de la vue s’étend sur tout l’extrait, concentrant toute l’attention sur l’inconnue : " il ne distingua ", " il la regarda ", " jamais il n’avait vu " ; chaque terme étant renforcé par l’emploi hyperbolique des adverbes " jamais " et " personne ".
2. Portrait statique de l’inconnue qui fait ressortir l’importance du personnage, " elle était ", " elle avait ".La caractérisation excessive de Mme Arnoux transforme la jeune femme en un véritable modèle pour peintre réaliste : " un large chapeau de paille, avec des rubans roses qui palpitaient au vent derrière elle. "
B. Le jeu de l’observateur et de l’observé
1. L’utilisation des pronoms
L’alternance des pronoms de la troisième personne " il ", " elle ", met en valeur les positions réciproques des deux personnages: madame Arnoux centre du regard, Frédéric Moreau, voyeur : " En même temps qu’il passait, elle leva la tête […] et quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda. "
2. Un jeu de comportement. Alors que Mme Arnoux " gard[e] la même attitude " et reste immobile, telle une statue, effectuant un ouvrage " mécanique ", " elle était en train de broder quelque chose ", Frédéric ne cesse de s’agiter autour d’elle : " il fit plusieurs tours de droite et de gauche ", " il se planta " attiré par son éclat. Vocabulaire de la fausseté mêlé à celui de la stratégie militaire (" pour dissimuler sa manœuvre "), " il affectait d’observer ". Cette attitude qui repose sur le principe du voir sans être vu a pour but de percer le mystère de l’inconnue.
II. L’attrait du mystère
A. L’importance de la lumière
1. Eblouissement et coup de foudre
Champ lexical de l’éblouissement : "distingué ", " éblouissement ", " splendeur ", relayé par un jeu de lumière très pictural, témoins, les adjectifs de couleur " rose ", " noir ", " claire ", " bleu ", et l’évocation