PAPIN 09.04.2015

Maxine 1 ES Y

SUJET : INVENTION

Le vent se leva de nouveau et souffla un peu plus fort. Des gémissements résonnaient, des grognements sur différents tons, formant des harmonies lugubres et discordantes. Un long cri qui ressemblait à celui d'un oiseau domina le chœur fantomatique des plaintes, d'un côté de la maison, passant par-dessus puis diminuant. Une cloche se mit à sonner dans le lointain. Les sons étaient assourdis mais continuaient : les lamentations de vent, la maison qui frémissait, une gamme croissante de cris, de glapissements, de hurlements, et de sauvages éclats de rire. La chambre était faiblement éclairée par la lampe du dehors qui filtrait à travers les rideaux. Avec le crépuscule, elle s'obscurcit. Je pressa mes mains sur mes oreilles, essayant d'atténuer les sons. Je me dit que les bruits étaient justes dus à la tempête. Un battement sourd se joignit à la cacophonie, à un rythme soutenu. Tandis que le volume et le tempo de la percussion augmentaient, elle fut accompagnée par des incantations dans un langage plaintif. J’essaye de ne pas me représenter d'images d'outre-monde de méchants démons en chasse. Soudain, une rafale de coups sourds secoua le toit, comme si une troupe de chevaux galopait sur les bardeaux. Je tressaillis et leva les bras pour me protéger. J'entendis un craquement et le fracas de roues de chariot. Dehors quelque chose rugit - un grondement formidable d'une férocité bestiale. La nuit continuait à se déchaîner. Le grondement se fit à nouveau entendre, encore plus fort, noyant un moment le reste du vacarme. Je tira le rideau. Les quatre lanternes déversaient une lumière douce sur la portion du toit au-dessous de la fenêtre. Un moment, je crus voir quelque chose tournoyer dans la nuit à la limite de la lumière, une masse mouvante de tissu noir et soyeux. Puis l'obscurité. Les battements sourds se turent, ainsi que les incantations. Le vent se calma. Les hurlements, les cris et