Ecrire à la manière de Zola
La jeune fille se dirigea alors vers un groupe et salua d’une bise froide, les quelques personnes à peine émergé de leur sommeil. Certaines, déjà affalées sur ce banc de bois décrépi, ne prirent la peine de répliquer.
Cette jeune fille harmonieuse d’une beauté discrète et délicate replaça sa courte veste dont les poches remplies la gênaient un peu. Son sac de cuir noir rempli tel un fardeau de pierre reflétait sa journée de dur labeur. Déjà, elle avait le corps lourd. Elle discuta quelque instant et, se rendit à son casier, cette énorme masse de métal qui lui rappelait la douleur de son lourd sac sur ses épaules. Elle se déchargea de ces pénibles cahiers puis un son strident émergea des quelques clapotis de voix. Ce hurlement sortis maladroitement les élèves de leur torpeur. Et en un souffle, en une énorme foule tel un ras de marré, tous, ce dirigèrent vers l’escalier, les cours commençaient. Dans un silence de condamné, ils marchèrent, comme si ils ne pouvaient échapper à ce supplice que précède l’agonie des dernières heures de classe. L’escalier avalait les bagnards et bientôt seules quelques silhouettes purent être distinguées.