Economie chili
Le contexte économique
Le Chili s'est astreint à une grande rigueur dans sa gestion macroéconomique (règle de l'excédent budgétaire structurel, politique monétaire de ciblage de l'inflation et de taux de change flexible) et a mis en œuvre des réformes institutionnelles et structurelles avec l'ouverture au commerce international et la gestion prudente des ressources minérales (principalement le cuivre). Ces réformes et la bonne gestion ont permis de stimuler la croissance économique du Chili. Néanmoins, le Chili n'échappera pas à la récession mondiale. L'accélération de la croissance a favorisé une diminution de l'écart de revenu entre le Chili et les pays de l'OCDE par la réduction de la pauvreté et une meilleure répartition des revenus. Il est important de mentionner que la distribution des revenus au Chili est parmi les plus inégales d'Amérique latine, voire du monde. En 2001, le gouvernement chilien a instauré la règle de l'excédent budgétaire structurel, l'obligeant à dégager chaque année un excédent de 1 % du PIB. Toutefois, cette règle inclut un correctif pour limiter les effets (procycliques) du cycle économique et de l'évolution du prix du cuivre sur les finances publiques. Le gouvernement a appliqué systématiquement cette règle ainsi qu'une politique monétaire de ciblage de l'inflation et de taux de change flexible, malgré le changement de gouvernement en 2006. Cette règle a permis au Chili d'accumuler dans ses fonds d'investissement souverains des actifs publics équivalents à 12 % du PIB. Ainsi, le pays se trouve en bonne position pour faire face à la crise économique et financière mondiale. La première moitié de 2008 a généré une vigoureuse expansion économique au Chili, grâce au boom du prix des matières premières. Cependant, l'activité a ralenti à la suite de l'aggravation de la crise financière mondiale en septembre 2008. Les autorités chiliennes ont mis en œuvre un programme de relance budgétaire