echec scolaire
TEFIANI Malika
Maître de conférences. Université d'Alger. CREAD
Résumé : L'école est un service de la nation. Nul ne conteste cette affirmation. Etre au service des jeunes est une expression proclamée par tous les professionnels de l'enseignement. Par ailleurs, les familles et les jeunes interpellent l'école et la malmènent parfois, considérant que celle-ci ne répond pas toujours à leurs attentes. Ils demandent en général, une école capable de proposer des formations pour tous les jeunes d'aujourd'hui permettant de préparer ceux-ci au monde de demain en tenant compte des possibilités de chacun. C'est un défi à relever par les professionnels qui œuvrent dans l'école. D'autre part, une intention fort répandue est de lutter contre l'échec scolaire, pourtant il faut admettre que ce concept devient parfois trop commode. Peut-être faudrait-il faire, sans idées préconçues, un effort de vérité et rechercher les réalités recouvertes par ce concept...
«Un élève qui ne réussit pas a appris à ne pas apprendre, c'est-à-dire à ne pas changer. R a donc appris. R a appris quelque chose de très difficile : à résister à l'aptitude (innée) de s'adapter».
(Hélène Trocné - Fabre, 1987) innée
> dans le système ne reçoit pas ce qu'on est censé lui apporter et à quoi il a droit.
. Il justifie sa manière de voir par la notion
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d'apprentissage significatif. Il n'y a de véritable acquisition de connaissances nouvelles que si les sujets sont capables de donner un sens aux faits qui leur sont présentés, ce qui suppose précisément des connaissances antérieures.
Que l'on se centre, comme le fait Piaget, sur le niveau de développement ou comme d'autres auteurs sur la nature des connaissances, on constate qu'il n'y a apprentissage que s'il y a équilibre entre les caractéristiques de la situation de
formation et les possibilités du sujet. S'inspirant de ces résultats, on sera donc amené à privilégier, pour une