Déterminants physiologiques du football
D’un point de vue quantitatif, l’activité d’un joueur de football pourrait se présenter comme un effort à forte dominante aérobie (de 10 à 12 kilomètres parcourus selon les auteurs…). Une analyse plus fine révèle en fait une sommation d’efforts brefs et intenses (200 à 250 mètres de sprints cumulés selon les profils des joueurs) entrecoupés de périodes de récupération diverses à faible, voire à très faible intensité.
Dès lors, l’effort en football ne s’apparente plus du tout à une course continue à allure constante, mais bel et bien en une succession de sprints, de sauts, de duels et d’actions déterminantes dans le cours du jeu. L’aptitude à réitérer et à maintenir le niveau de ces efforts explosifs apparaît ainsi comme une qualité déterminante de la performance en football, bien plus importante que celle à maintenir longtemps une puissance mécanique sous maximale donnée. Ce football total a transformé les footballeurs en athlètes confirmés, qui doivent, aussi bien dans leur constitution morphologique que dans leurs actions sur le terrain, répondre aux normes, aux impératifs et aux besoins qu’exige une bonne condition physique.
Concernant les facteurs physiologiques « aérobie », de nombreux auteurs ont analysé la FC moyenne, la lactatémie et la VO2max au cours de matchs. En 2005, Stolen a révélé que l’activité du footballeur au cours d’un match se situe entre 80 et 90% de la FCmax. De plus, Bangsbo (1994) estimait que l’intensité se rapprochait de 70% de VO2max au cours d’un match. Cependant, ces donnés quantitatives, si elles permettent de donner une idée générale de l’activité ne permettent d’effectuer une analyse pointue de l’activité.
En 1998, Rhode et Espersen ont analysé la variation de la fréquence cardiaque de joueurs au cours de