Démontrez que les poèmes «spleen» et «élévation» proposent des visions du monde antithétiques
Dans son poème Spleen, l’artiste présente une vision pessimiste du monde, où l’espoir semble lointain et l’angoisse omniprésente. En diapason avec le courant romantique où l’individu et les émotions de celui-ci sont mis de l’avant, l’auteur livre une conception tourmentée de la vie, une représentation démoralisante. En effet, Baudelaire compare l’existence à une prison et ce, dès la deuxième strophe.
«Quand la terre est changée en cachot humide,
Où l’Espérance, comme une chauve-souris,
S’en va en battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris; »
Notre planète est transformée en cellule, des barrières nous entourent et nous empêchent de voler à notre guise. L’espérance est ici comparée à une chauve-souris qui se bute aux murs pourris qui nous tiennent en otage, alors que la chauve-souris est un être volant, libre, à priori. Baudelaire détruit l’espoir et la grandeur du monde en l’enfermant dans un cachot humide, comme quoi nous serions des prisonniers sans assurance de s’en sortir.
Dans le même ordre d’idées, l’écrivain termine son poème d’une manière autant démotivante, où ne subsiste que l’anxiété.
«-Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.»
Les idéaux prônés par la