Déforestation
Licence Professionnelle Aménagement du Paysage
ETUDE D'UN ARTICLE L'ARGUMENTATION
Le 11 Janvier 2013
Texte Intégral Les forêts humides ne sont pas seulement des réservoirs de biodiversité et de carbone : elles contribuent aussi largement à alimenter en pluie les régions tropicales. En mêlant des observations satellite à des simulations numériques, des chercheurs britanniques sont parvenus à évaluer cette contribution. Leurs résultats, publiés jeudi 6 septembre dans la revue Nature, prévoient une forte chute des précipitations dans le bassin amazonien si la déforestation s'y poursuit au rythme actuel. "Pour plus de 60 % des terres tropicales, l'air qui a circulé au-dessus des zones de dense végétation produit au moins deux fois plus de pluies que celui qui a circulé au-dessus de zones clairsemées", écrivent, en conclusion de leurs travaux, Dominick Spracklen (université de Leeds, Royaume-Uni) et ses coauteurs. "Ces résultats sont importants, même s'ils ne sont pas inattendus, commente Simon Lewis, chercheur au département de géographie de l'université de Leeds, qui n'a pas participé à l'étude. Les forêts tropicales recyclent l'eau de pluie en la remettant dans l'atmosphère : elles participent au transport de l'humidité sur des centaines de kilomètres. Ces travaux montrent, avec soin, que la déforestation à grande échelle à un endroit peut affecter la végétation très loin de là, en réduisant les précipitations." SUPERPOSITION D'EFFETS "ARIDIFIANTS" Dans la même ligne, mais avec d'autres éléments de preuve, les travaux de M. Spracklen indiquent pour leur part qu'une poursuite de la déforestation de l'Amazonie au rythme actuel conduirait sur ce bassin, à l'horizon 2050, à une baisse moyenne de 12 % des précipitations pendant la saison humide, et de 21 % pendant la saison sèche. Ce déclin projeté est d'autant plus inquiétant qu'il concerne des régions qui "ont déjà une forte probabilité de connaître des sécheresses accrues d'ici à la fin du