Dans un premier temps, nous verrons que cette définition fait du philosophe un genre à part entière. D'abord, cet article définit un homme aillant perdu son humanité, son statut d'homme, au profit de celui de philosophe. En effet, il est ici assigné à une manière de penser et d'agir particulière : ses idées (« la vérité n'est pas pour le philosophe une maîtresse qui corrompe son imagination et qu'il croie trouver partout » l.5-6 ; « il ne la confond point avec la vraisemblance (…) ce qui n'est que vraisemblance » l.7-10 ; « notre philosophe ne se croit pas en exil dans ce monde »l.19-20 ), son comportement (« lorsqu'il n'a point de motif pour juger, il sait demeurer indéterminé » l.10), la qualité de son « esprit » (« L'esprit philosophique est donc un esprit d'observation et de justesse » l.11) ainsi que ses volontés («c'est un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile » l.23 ; « il veut jouir (…) du plaisir avec les autres » l. 20-21) sont généralisées selon un point de vue, celui de l'auteur qui choisit d'en faire un homme automatisé, qui ne pense non plus par lui même, mais comme il doit penser. Comme le montre les lignes 20 à 21, la volonté du philosophe, renforcée par le champs lexical du plaisir : « jouir », « trouver du plaisir », « convenir », doit profiter après certain travail : « pour en trouver il faut en faire » (l.21). Les verbes « engagent », « exige » et « étudie » « travaille à acquérir » aux lignes 17 et 18 témoignent donc du fait que l'homme ait des devoirs, qu'il ne soit pas libre. S'il l'homme philosophe veut obtenir quelque chose, il doit y travailler comme le montrent l'emploie des propositions a un rythme ternaire: « il veut », « il cherche », « il trouve » (l.20-23). De plus, la philosophie est un art subtile. Les pensées doivent être organisées et adroites, « observation », « justesse » « cultive » « attention » et « soin » de la ligne 11 à la ligne 13 viennent appuyer ce fait. Ensuite, le philosophe est comparé à deux types