Du bellay, X, (Les XII sonnets de l'honnête amour)
Présentation : Joachim du Bellay est né au XVIe siècle sous le règne de François Ier, dans une période où on favorise les arts et la culture c’est-à-dire la Renaissance. Étudient à l’université de Poitiers, il devient ami avec Ronsard et vont ensemble continuer leurs études à Paris. Les treize sonnets du recueil parlent de l’amour. Plus on avance dans le recueil, plus cela passe du pétrarquisme au néoplatonisme. Du Bellay cherche à renouveler la poésie, les thèmes poétiques, en particulier le thème de l’inspiration. Il propose un canzionere qui renouvelle le canzionere. Il y a une sublimation de la femme aimée. L’ « honnête amour » fait référence à un amour vertueux, à une conception platonicienne de l’amour.
Mouvements du poème : l’ensemble du sonnet décrit une ascension, qui le fait devenir un demi-dieu à travers la comparaison avec Hercule à la fin. Le « je » unifie l’ensemble du poème même dans le premier tercet mais l’anaphore de « jà » en début de propositions qui montre l’effort d’élévation de l’âme.
Le poème parle du travail poétique, de la fureur poétique. La fureur poétique a été remplacée par l’inspiration par la suite. L’idée du travail n’est pas vraiment dite dans le premier quatrain mais c’est plutôt le feu, la femme. Sonnet écrit en décasyllabes mais la rupture entre les quatrains et les tercet est relative : sizain divisé en deux avec à la fin un troisième quatrain. Inspiration des anciens et il réutilise les mythes exploités dans Phèdre de Platon.
Problématique : Comment le poète réutilise-t-il les matériaux anciens ? Image de l’inspiration comme un feu qui purifie en élevant la figure du poète à l’image d’Achille vers Dieu ?
Comment le poète se délivre de lui-même à travers l’art poétique ?
Explication linéaire :
- Vers 1 : l’amour exprimé par la métaphore de le flamme qui a pour elle d’unifie les deux. L’inspiration vue comme le désir d’une aspiration immortelle.