DROIT
L’organisation des échanges
Pourquoi échange-t-on ?
La division du travail constitue la règle dans nos sociétés : aucun individu ne peut prétendre produire tous les biens nécessaires à la satisfaction de ses besoins. Ainsi, la spécialisation des individus les conduit à échanger le surplus de leur propre production, qui excède leurs besoins, contre le surplus de production d’autres individus.
Il est vrai qu’il est toujours possible de s’approprier par la force ce que les autres produisent, mais l’échange est un moyen d’éviter l’affrontement. C’est en ce sens que ce « doux commerce », selon l’expression de Montesquieu, est un prolongement de la guerre, sous une forme qui pacifie les relations sociales.
En outre, si l’échange est le corollaire de la division du travail, alors il améliore la satisfaction des coéchangistes. Si chacun se spécialise dans les productions où il est le plus productif, les quantités produites s’accroissent pour l’ensemble des individus, lesquels peuvent alors consommer plus.
Sur quels marchés les échanges se déroulent-ils ?
Le marché est le lieu, réel ou virtuel, de rencontre entre offreurs et demandeurs. Cette rencontre permet des échanges et la détermination du prix de l’échange. On distingue traditionnellement trois types de marchés en économie de marché.
Le marché du travail
C’est le lieu, non déterminé, de la rencontre entre l’offre de travail (demande d’emploi) qui émane des travailleurs et la demande de travail (ou offre d’emploi) qui provient des entreprises. La rencontre détermine l’offre de prix : le salaire.
Le marché de biens et services
Il s’agit du marché sur lequel se rencontrent les agents qui disposent d’une épargne qu’ils désirent prêter (agents à capacité de financement) et les agents qui souhaitent emprunter (agents à besoin de financement).
On repère trois compartiments du marché des capitaux :
- le marché financier, où s’échangent des titres de long terme (actions et