Droit a l'avortement
Introduction :
L'interruption volontaire de grossesse, souvent abrégée en IVG, désigne un avortement provoqué dans un cadre légal. En France elle permet de désigner un avortement décidé pour des raisons non médicales. Lorsque l'intervention est motivée par des raisons médicales, que la poursuite de la grossesse soit dangereuse pour la santé de la mère ou parce que le fœtus ou l'embryon est atteint de malformations ou d'une maladie graves et incurables, on parle d'interruption thérapeutique de grossesse (ITG) ou d'interruption médicale de grossesse (IMG). I .Historique
En France, l'avortement a longtemps été pénalisé, passible des travaux forcés à perpétuité, voire de la peine de mort. Marie-Louise Giraud, dite « la faiseuse d'anges », avorteuse pendant la guerre, a ainsi été guillotinée le 30 juillet 1943. Selon la Fondation Jérôme Lejeune "C’est évidemment un cas extrême et …unique. Généralement réalisés dans des conditions sanitaires médiocres, les avortements clandestins[][] sont la cause[] de complications graves et même d'une forte mortalité féminine dans de nombreux pays. [][][][]Près de 12% des avortements pratiqués en France en 2003 l'ont été dans des conditions dangereuses[]. Ce sont près de 2 millions d'avortements qui sont ainsi pratiqués chaque année en dehors de structures adaptées ou par des praticiens n'ayant pas les compétences requises, ou auto-administrés par la femme elle-même[],[]. Certaines femmes en meurent chaque année, souvent à la suite d'hémorragies, de septicémies ou d'empoisonnements, et des millions d'autres femmes en gardent des séquelles[]. []La dépénalisation de l'avortement et l'encadrement légal de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) se firent en 1975, à l'époque où Simone Veil était ministre de la Santé du gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard