Droit et morale
Comme en témoigne cette citation d'Horace dans sa vingt-quatrième ode: « Quid leges sine moribus, quid mores sine legibus?» (« Que sont les lois sans les mœurs, que sont les mœurs sans les lois ? »), le droit et la morale sont deux notions parfois complémentaires. Mais si la morale est source d'inspiration du droit, ils s'éloignent, voire s'opposent parfois, car toute règle de droit ne participe pas à la morale et toute règle morale n'est pas forcément prise en compte par le droit.
Il semble tout d'abord nécessaire de définir ces deux notions. Le Droit et la morale sont deux éléments bien distincts et pourtant si proche. Le terme droit désigne en général le droit objectif, c'est à dire « l'ensemble des règles de conduite socialement édictées et sanctionnées qui s'imposent aux membres de la société », et le droit subjectif sont les prérogatives particulières dont une personne peut se prévaloir soit sur une chose soit sur une personne déterminée. Mais droit objectif et subjectif sont deux représentations d'une même réalité.
La morale se rapporte au concept de l'action humaine qui concerne les sujets du juste et de l'injuste, également désignés sous le nom de « bien et mal ».
Il retiendra notre attention d'observer leurs origines, leurs objectifs, leurs places et fonctions dans la vie juridique et humaine. Mais, on laissera de côté la raison qui n'est qu'une notion proche de la morale, ainsi que la règle de justice. La justice est une notion proche de morale puisque tout individu recherche la justice. La morale correspond à une vision de ce qui est juste individuelle, chaque personne à sa propre morale, contrairement à la justice qui est collective. Et pour finir, la notion d'équité ne sera également pas retenu, du même fait que la justice.
La règle juridique et la règle morale suscitent, aujourd'hui, beaucoup de débats, afin de définir leur véritable relation. Ainsi, ce sujet qui fait par de l'ambiguïté entre la morale et le droit a mène