Droit civil, Cas pratique sur la filiation
L’épouse est-elle éligible à une prestation compensatoire ?
D’après l’article 270 alinéa 2 du Code civil, la prestation compensatoire est destinée à compenser la disparité causée par la rupture du mariage dans la situation des deux époux, ce qui est le cas en l’espèce puisque Madame ne travaille pas.
Le juge au nom de l’équité, peut écarter la prestation compensatoire si le divorce est prononcé aux torts exclusifs de Madame en cas de circonstances particulières ou dans tous les cas de divorce en considération des critères prévus à l’article 271. En l’espèce, il est peu probable que le divorce soit prononcé aux torts exclusifs de Madame.
On peut donc penser que, si François obtient le divorce, Valérie ne sera pas privée de prestation compensatoire.
Après réflexion, les conjoints sont tous deux d’accord pour divorcer. Mais ils ne sont pas en accord sur le montant de la prestation compensatoire. Ils envisagent un divorce par consentement mutuel.
Le divorce par consentement mutuel est-il envisageable?
Les articles 230 à 232 exposent les conditions de fond pour le divorce par consentement mutuel. Ces règles sont complétées par des dispositions procédurales énoncées aux articles 250 à 250-3 du Code civil. Dans le divorce par consentement mutuel, les époux doivent tous les deux être d’accord à la fois sur le principe du divorce et sur toutes les conséquences qui en découleront. La nécessité du consentement des deux époux rend impossible ce type de divorce lorsque l’un des époux est placé en curatelle, en tutelle, et même lorsqu’il est placé sous sauvegarde de justice.
En l’espèce, une telle procédure est envisageable car aucun des époux ne bénéficie d’un régime de protection judiciaire sus-énoncé. Toutefois, si