Dossier microeconomie sur la bce et la fed
Alors que le jugement porté par certains habitants de la zone euro sur leur monnaie semble se dégrader et que la politique monétaire de la Banque centrale européenne fait l'objet de critiques répétées de la part de certains responsables politiques, l'objet de cette étude est de revenir sur l'action de la BCE depuis sa création en 1999 et d'examiner les choix de politique monétaire, ainsi que leur impact sur la situation économique dans la zone euro. Cette étude souligne les éléments suivants :
- la BCE a rempli jusqu'à présent l'objectif prioritaire qui lui a été fixé par les Etats membres, c'est-à-dire la stabilité des prix, tout en maintenant ses taux directeurs à un niveau historiquement bas. Son action actuelle continue à être guidée par cette préoccupation dans un contexte de liquidités relativement abondantes et de croissance rapide des prix des actifs financiers et des prix de l'immobilier.
- en matière de croissance et d'emploi, la BCE a mené une politique contra cyclique qui a contribué à stabiliser l'activité dans la zone euro, alors que les politiques budgétaires nationales des Etats membres ne remplissent pas correctement cette mission.
- concernant le taux de change, l'euro a connu une grande instabilité entre 1999 et fin 2004. Cependant, cette situation est imputable, d'une part, à des déséquilibres économiques internationaux qui ne dépendent pas de la politique de la BCE et, d'autre part, à l'absence de définition d'objectifs en matière de change par le Conseil des ministres de l'économie de la zone euro.
Compte tenu de ces éléments, il paraît difficile d'imputer à la BCE le faible niveau de la croissance moyenne dans la zone euro et la stagnation du pouvoir d'achat des ménages [1] qui l'a accompagné depuis 2001. Ces performances dépendent aussi de la capacité des Etats membres à accélérer le rythme de croissance de leur productivité, ce qui suppose une adaptation de leurs politiques structurelles.
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