Don juan
Le libertinage, s’affranchit des conventions religieuses et conteste les idées traditionnelles. Il y a chez Dom Juan, la transgression du ciel. Il croit seulement que "deux et deux sont quatre". Il refuse à maintes reprises de se repentir, il garde une attitude de libre pensée à l'encontre de tous les codes sociaux de l'époque. Même à sa mort, il refuse de se renier, il reste défiant jusqu'au bout. Il meure en épicurien convaincu qu'il n'y a rien après (l’épicurisme défendait une conception atomiste du monde, tout ne serait composé que d’atomes et refusait une vision spiritualiste du monde). En fait, tout au long de la pièce de Molière, non seulement Dom Juan expose sa conception matérialiste du monde, mais il refuse le pouvoir de Dieu et s'estime même au-dessus de ses lois. En combattant orgueilleux, il voit en Dieu le seul adversaire à sa hauteur. Il y a aussi chez Dom Juan la tentation du Ciel. On peut penser que, dans la scène du pauvre, ou dans sa fausse rédemption, il essaye, il attend une réaction, et n'en recevant pas, il continue à le nier. Cependant, Dom Juan n'est peut-être pas athée : il a engagé un combat contre dieu parce que ce dernier représente une limite à sa liberté et sa volonté de puissance.
II. Le libertinage de pensée
Le libertinage de pensée est un courant de pensée caractérisé par la prépondérance du matérialisme selon lequel tout l’univers viendrait de la matière et non d’un quelconque créateur. Les libertins sont donc pour la plupart athées et considèrent que la raison est primordiale par rapport à la religion.
Les seuls principes qui justifient la conduite de Dom Juan sont des principes de nature et non pas de morale, c'est à dire que Dom Juan obéit uniquement à ses désirs, ses envies, et ses instincts. Le principe de plaisir est chez lui souverain, et le pousse alors à mépriser les lois de la morale qui le contredisent. Voici un homme qui refuse les règles qui s'imposent à lui dès qu'elles le