Dom juan
Dom Juan commente à Sganarelle que ce sont les autres qui sont dans l’erreur à aimer toujours la même personne et que le dévouement ne fait pas partie des aptitudes des grands de ce monde. Comme il nous est démontré par les métaphores à partir de la strophe 47 : " …de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ". Si le changement, le mouvement sont ses qualités, il ne cherche guère la continuité.
Et pourquoi n’aurait-il le droit de s’offrir à toutes les gracieuses qui passent devant ses yeux ? Sous prétexte de quelques bonnes manières ! Et bien il les brise pour mieux jouir de sa voracité. Molière utilisera aussi un euphémisme : " je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne ", strophe 55.
L’amour qu’il éprouve pour une femme ne lui donne pas le droit de priver toutes les autres et la première ne doit pas s’accaparer de sa personne .C’est un plaisir pour lui de séduire les personnes comme on le voit à la strophe 65 " à réduire, le cœur d’une jeune beauté , le cœur d’une jeune beauté,… " et de remarquer chaque jour l’avancée dans le cœur de la belle " à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait ". Il utilise un champ lexical se référant au combat (vaincre, honneur, rendre les armes…).
Dès qu’il domine la situation et que de tout son cœur la femme qu’il a séduite l’aime alors il n’y a plus de profit à retirer, de petits amusements que permet la vie lorsque l’on offre son cœur. La scène devient lassante " nous nous endormons dans la tranquillité, strophe 76 " et très vite il faut trouver une autre proie.
Son souhait le plus cher est de ne jamais s’arrêter et de courir de femmes en femmes, de trophées en trophées. Déjà il annonce que rien ne l’arrêtera