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Même si de plus en plus de pays ont légalisé l'accès à l'avortement, l'OMS estime que les avortements clandestins représentent 49 % des avortements dans le monde.
Qu'est-ce qu'un avortement clandestin ?
Dans des pays comme la France, la Suisse, le Canada ou encore l'Italie, l'interruption volontaire de grossesse, souvent appelée IVG, désigne l'avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales et effectué dans les conditions définies par la loi.
Est considérée comme avortement clandestin toute interruption de grossesse effectuée en dehors du cadre légal défini par le pays de résidence de la femme.
En savoir plus : droit avortement
L'avortement clandestin dans le monde
Selon une étude menée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le pourcentage d'avortements clandestins dans le monde est passé de 44 à 49 % entre 1995 et 2008.
Les pays les plus touchés par les avortements clandestins sont les pays en développement comme l'Inde, mais c'est l'Afrique qui détient le triste record du nombre d'avortements clandestins : la législation y est très restrictive (sauf en Afrique du Sud) ; l'accès à la contraception est quasi inexistant ; les interventions sont réalisées dans un cadre non médical, mettant en danger la vie des femmes.
À noter : les avortements clandestins concernent majoritairement les bébés filles.
Méthodes et risques de l'avortement clandestin
Les avortements clandestins sont réalisés hors du milieu médical, avec des méthodes moyenâgeuses : utilisation de produits chimiques ; percement de l'œuf par aiguilles ou objets contondants et perçants ; absorption de plantes ; prise de grosses quantités de médicaments (nivaquine, aspirine, antibiotiques, etc) ; coups dans le ventre, chutes et exercices physiques violents.
Ces méthodes à risques entraînent inévitablement des complications : avortements incomplets ; infections ; septicémie ; hémorragies utérines ; stérilité ultérieure ; déchirure des parois de l'utérus ;
décès.