Doc 1 : cass 1ère civ, 8 nov 1989, n°86-161196 : bull.civ.i, n°342
C’est la première chambre civile de la Cour de Cassation qui a rendu sa décision le 8 novembre 1989.
2) Les faits
Une femme a souscrit l’ouverture auprès d’une société de créance d’un crédit utilisable par fractions destinée à financer des achats dans des magasins déterminés. Ce contrat s’accompagnait de l’obtention d’une carte magnétique avec un code confidentiel. Cette femme a effectué des achats et a refusé de payer la société qui était créancière. Cette société l’a donc assigné en justice.
3) La procédure
C’est d’abord le Tribunal d’Instance de Sète qui a été chargé de l’affaire puis un pourvoi en Cassation.
4) Les thèses en présence
Les thèses invoquées ici sont : Pour le Tribunal de Sète si pour les créances inférieures à 5000F, la preuve est libre, il est néanmoins nécessaire, que soient produits des éléments propres à entrainer la conviction du juge ; qu’il énonce que la simple production de documents dactylographiés émanant de la société demanderesse, ou, pour le moins et selon ses dires, d’une machine dont elle a la libre et entière disposition est inopérante à constituer la preuve de l’engagement de rembourser.
La société Créditas invoquait dans le contrat l’existence, dans le contrat d’une clause déterminant le procédé de preuve de l’ordre de paiement et que, pour les droits dont les parties ont la libre disposition.
5) le problème juridique
Le problème juridique a été de savoir si la production de documents dactylographiés est-elle une preuve suffisante pour le juge ?
6) Solution de la juridiction saisie
La Cour de Cassation suite à l’appel de la société Crédicas casse et annule dans toutes ses dispositions le jugement rendu le 14 mai 1986.
7) Les motifs de la décision
La société Crédicas invoquait l’existence dans le contrat, d’une clause déterminant le procédé de preuve de l’ordre de paiement et que, pour les droits dont les parties ont la libre disposition, ces