dns francais type bac - 1ere l
Objet d'étude : La question de l'homme dans les genres de l'argumentation, du XVIème à nos jours.
I/ Question de Corpus
« Quelle place les textes du corpus accordent-ils à l'homme dans l'univers ? »
Nous avons au sein de ce corpus trois textes datant du XVIème siècle à nos jours et qui s'interrogent sur la place de l'homme. Le premier est « Apologie de Raymond Sebond », chapitre XII du Livre II d'Essais de Michel de Montaigne (1580-1588-1595), le second est une fable de Jean de La Fontaine « Le gland et la citrouille » extrait de Fables, Livre IX (1679) et le dernier est un extrait de Pensées d'un biologiste de Jean Rostand. Ces trois textes ont un point commun, ils traitent tous sur la place que l'homme devrait avoir mais on peut se demander si leurs auteurs accordent à l'homme la même place au sein de l'univers. C'est alors que l'on se rend compte que les trois auteurs qualifient l'homme comme un être orgueilleux ou du moins démontrent qu'il l'est, « supériorités qu'il pense avoir sur les autres créatures » dans le texte de Montaigne, La Fontaine nous montre que le paysan se considère mieux que Dieu, ou comme le créateur lui même et dans le dernier texte, Rostand écrit « a droit à quelque orgueil de parvenu », « sa réussite a de quoi lui tourner un peu la tête ». Les trois auteurs qualifient la place de l'homme comme médiocre au sein de l'univers et Montaigne et Rostand le rabaisse, « Cette misérable et Chétive créature (…) se dit maitresse et impératrice de l'univers dont elle n'a pas le pouvoir d'en connaître la moindre partie » dans le texte de Montaigne, « ce petit-fils de poisson, cet arrière-neveu de limace », « son royaume dérisoire parmi les astres », « en ce minuscule coin d'univers » dans le texte de Rostand. La Fontaine et Montaigne montrent que l'homme se croit supérieur aux divinités alors que celle ci est, pour eux, supérieur à tout « la grâce et la connaissance divine qui sont tout son honneur, sa force