Dissertations philo
Le mal correspond à une souffrance infligée à soi ou à autrui, aussi bien physique que morale, ces états de faits sont jugés nuisibles, destructeurs et immoraux. La morale définit le concept du juste et de l'injuste, c'est le jugement d'une action humaine que l'on juge bien ou mal, Nietzsche emploierait plutôt les termes de bon ou mauvais. La définition même de la morale implique donc clairement que toute souffrance est immorale dans la mesure où elle est jugée injuste mais est-ce toujours vrai ? C'est pourquoi nous nous demandons si la morale va à l'encontre de quiconque souffrirait sous prétexte qu'il est l'unique sujet concerné par cette souffrance. Il convient donc de se demander dans quel cas plus ou moins particulier une souffrance peut-elle être jugé bonne ou juste et donc moralement défendable bien que la définition même du mal implique qu'elle soit immorale. Puis pourquoi il semble que dire que le sujet ayant mal est moralement défendable parce que c'est un mal qui n'engage que son unique personne. Et enfin nous verrons si la souffrance même infligée à soi-même peut-elle vraiment être volontaire et consciente.
Dans un premier temps, il nous faut savoir s'il existe des cas dans lesquels la souffrance peut être justifiée et admise comme moralement défendable. A première vue, nous dirions que non il ne peut y avoir de tels cas puisque la définition du mal implique l'immoralité et la nuisance. Mais si la souffrance est perçue comme sacrifice alors elle peut éventuellement être jugée bonne ou du moins justifiable. Par exemple, le moine qui fait vœux de pauvreté peut en souffrir mais sa souffrance est relative à un souhait et à une dévotion. La dévotion étant communément attribuée au bien, alors la souffrance qu'elle implique est bonne. Il paraît donc envisageable que le mal en tant que souffrance relative à une sacrifice soit moralement défendable