DISSERTATION
On adopte un plan dialectique. I. Oui : efficacité pour convaincre (rôle de la raison)
A. La littérature est un dialogue avec les plus grands esprits. La postérité élimine les auteurs médiocres et ne conservent que les grands esprits. Lire un livre, c'est rentrer dans la pensée d'un auteur, c'est en quelque sorte, converser avec lui. Le témoignage d'un auteur comme Primo Lévi dans Si c'est un homme acquiert une force argumentative car il est littéraire, c'est-à-dire construit et réfléchi ; ce n'est pas simplement une tranche de vie, si touchante soit-elle.
B. La littérature permet un exposé développé des idées ; on peut aller au fond des choses, c'est le cas avec le genre de l'essai. On pense ici à Montaigne qui propose, dans les Essais, une réflexion enrichie au fil des éditions. Le livre quand il est de valeur ne se démode pas. À l'inverse, les médias qui vivent de l'actualité, c'est-à-dire dans l'instant, proposent une réflexion partielle et souvent assez superficielle. II. Oui : efficacité pour persuader (rôle de la sensibilité)
A. La littérature propose des formes d'argumentations complexes c'est-à-dire indirectes : la fable, le conte philosophique. Le conte philosophique est un genre littéraire qui conjugue la fantaisie, l'humour, les exagérations et qui utilisent ces éléments pour mieux faire passer une critique politique, sociale et religieuse (analyser un exemple de conte philosophique).
B. La poésie avec ses rythmes et sa musicalité peut aussi être une arme efficace pour convaincre. Beaucoup de poètes revendiquent une mission plus haute que le jeu avec le langage : une mission morale (la fable, La Fontaine), une mission politique (la poésie satirique des Châtiments de Hugo), une mission prophétique (ex. : concept romantique du poète-mage-guide). De même pour le théâtre. III. Les limites
A. la difficulté du texte littéraire
Pour être convaincant, le texte littéraire doit-être compris. Or, il est souvent difficile. Par exemple, le