Pensez-vous, comme le dit Yves Bonnefoy qu’en poésie, chercher à nommer soit une sorte de perte ?

1. L’introduction : 1. Phrase générale qui introduit le propos = DOXA = Opinion commune.
On a coutume de penser, depuis Platon dans République, qui considérait le poète comme indigne de vivre dans la cité, que les aèdes et leur art, la poésie, menant les citoyens à l’erreur, devaient non pas recevoir des louanges mais être purement et simplement condamnés.

2. Phrase plus précise qui met en évidence la pensée de l’auteur.
Or, il est aussi admis que, pour un poète, fabriquer un texte, pour reprendre l’étymologie du terme, permet de nommer l’indicible et d’apporter un éclairage sur le monde grâce aux mots.

3. Introduire la citation.
Cependant, au XXe siècle, des poètes, dont Yves Bonnefoy, considèrent pourtant qu’en poésie, chercher à nommer est une sorte de « perte ».

4. Analyser cette citation.
L’auteur du recueil intitulé Du mouvement et de l’immobilité de Douve semble suggérer que le travail du poète, qui est fondé en partie sur la recherche lexicale et une tentative d’exploration du monde, est dans le même temps, paradoxalement, une « perte », c'est-à-dire un échec quant à la volonté de fixer sur la page la chose décrite.

5. Emettre une problématique.
Ce paradoxe, cette contradiction exprimée nous conduit à nous demander si le travail poétique et la poésie en général peuvent véritablement répondre aux objectifs et aux attentes du poète. Autrement dit, dans quelle mesure l’action d’écrire un poème est-elle vaine et vouée par avance à l’échec ?

6. Annonce d’un plan en 2 ou 3 parties.
Nous tenterons de répondre à cette question en spécifiant tout d’abord le rôle et les moyens de la poésie dans cette tentative de captation sensible du monde. Nous verrons dans un deuxième temps à quel point cette démarche peut sembler, dans une certaine mesure, vouée à l’échec, en abondant ainsi dans le sens d’Yves Bonnefoy.