I. Un personnage médiocre, aux antipodes des héros de roman d’Emma1. Un homme plat⇒ paraît piètre élève au collège : “A force de s’appliquer, il se maintient toujours vers le milieu de la classe” ⇒ n’est pas transcendant dans son ambition et ses résultats. D’ailleurs, comme il est écrit : « Il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien »⇒ “le pantalon de Charles le serrait au ventre” : campagnard et bon vivant, il s’appesantit dans son confort. Sorte d’antihéros, qui n’a pas …afficher plus de contenu…

Un piètre médecin de campagne⇒ rate une première fois son examen d’officier de la santé⇒ “Il accomplissait sa petite tâche quotidienne à la manière du cheval de manège, qui tourne en place les yeux bandés, ignorant de la besogne qu’il broie” : ne se pose pas de questions sur ce qu’il fait, même lorsqu’Emma et Homais le poussent à essayer une technique “révolutionnaire” pour guérir le boiteux d’Yvetot. ⇒ Il peine à devenir lui-même, à exister en son nom, même dans l’exercice de sa profession: « Alors en se rappelant les allures de ses maîtres auprès du lit des blessés, il réconforta le patient… …afficher plus de contenu…

Mais la réalité est tout autre pour Emma, elle doit “continuer à sourire, répéter qu’elle était heureuse, faire semblant de l’être, le laisser croire !”, il est incapable de voir la mélancolie et l’ennui de sa femme. Le lecteur, lui, s’apitoie sur le sort de Charles : il sait que le dévoilement de la vérité lui sera brutal.⇒ Son innocence exaspère le lecteur, voire suscite sa pitié. Charles est tellement aveugle qu’inconsciemment, il pousse sa femme à l’adultère, et ce à plusieurs