La morale porte principalement sur la finalité de l'action et cherche à résoudre les questions qui peuvent se poser dans la délibération et la prise de décision : elle est l’ensemble de règles de conduite, de relations sociales qu'une société se donne et qui varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. La religion relie un nombre défini d’homme par des dévotions, des rites particuliers, unissant tous ses pratiquants par des éléments fondamentaux communs à toutes les religions. On voit alors que la morale pourrait emprunter son contenu à la religion. D’ailleurs la religion et la morale ont toujours été présentées de manière tellement indissociable qu'il est fréquent, même chez les grands auteurs de penser que la morale ne peut exister sans religion. Mais la religion peut-elle tenir lieu de morale ? Il faudrait juger la part d’autonomie de la morale afin de déterminer si la religion permettrait de réunir chacun d’entre nous afin de nous fournir des principes d’actions et d’évaluation. Nous verrons en premier lieu que la morale ne peut se baser uniquement sur des fondements religieux, puis nous étudierons le lien créé entre les hommes par la religion. Pour finir nous évoquerons la nécessité de limites à imposer aux hommes.

La morale paraît être une affaire individuelle à la différence de la religion qui suppose une adhésion de la part de ceux qui s'y reconnaissent. Ainsi il semblerait difficile que la religion et la morale puissent posséder les mêmes fondements dans le sens où les religions sont en premier lieu, fondées sur des divinités, et dans un second lieu, d’une très grande diversité.
L’un des aspects de la religion donnant le plus à la critique est la référence pour sa morale à un personnage divin, pris comme modèle. Ainsi le christianisme a pris les instructions de Jésus Christ et de Dieu comme repère et mode de conduite. Le croyant entre dans un cercle vicieux en adhérant à ce principe. Il s’évertue en