Dissertation - la bête et la belle de thierry jonquet
À l'aube des années 1970 nait un nouveau genre de roman: le polar français. Une des caractéristiques de ces romans est le caractère militant et engagé qu'on retrouve souvent dans ces récits. Le roman La Bête et la Belle de Thierry Jonquet n'y fait pas exception. Au long du roman on fait de nombreuses références à une grève de l'usine Citroën et aux différences entre les classes sociales. Une autre caractéristique que possède ce roman est l'hybridité du récit. Les genres y sont mélangés et on y retrouve de l'intertextualité. Cette hybridité est surtout observée dans l'univers d'un personnage: le coupable, dans lequel s'entrecroisent fiction et réalité. Dans l'extrait des pages 75 à 79, cette démonstration se fait en observant la conception que se fait le coupable des personnages de la vieille et d'Irène ainsi que de son appartement.
Dans l'extrait des pages 75 à 79, le coupable confond le merveilleux et le réel à travers sa description de celle qu'il surnomme la vieille. Effectivement, le coupable s'amuse à penser que sa vieille voisine qu'il exécrait, est en fait une sorcière. Tout au long de l'extrait, il la décrit en la comparant à l'épicière dans la chanson de Charles Trénet du même nom. Cette chanson raconte qu'une épicière, fonction appartenant au monde réel serait dans les fait une sorcière, fonction appartenant à la fiction et au merveilleux. Le coupable associe la vieille à se personnage puisqu'il se rappelle qu'elle a jadis été surveillante aux épiceries fines des galeries Lafayette. Il évoque également des caractéristiques physiques propres aux sorcières comme ses « yeux jaunes », ses « mains crochues », ses vieilles jupes ou encore ses ongles crasseux. À la page 75, il raconte qu'elle s'envole en balai au dessus de l'usine Citroën, ce qui démontre parfaitement la confusion