Une première piste : quelle est la part de liberté du metteur en scène ? Des acteurs ? Alors qu'existent des contraintes plus ou moins explicites : les didascalies, le texte… Jouer une pièce de théâtre, c'est toujours interpréter, d'ailleurs les acteurs sont parfois appelés interprètes…

Une seconde piste : le théâtre est un lieu conventionnel, très éloigné de la réalité, qui permet donc une transcription de la réalité, voire une invention pure et simple d'un monde imaginaire, symbolique… Le théâtre peut être un laboratoire où certains auteurs se livrent à une série d'expériences pour découvrir un sens à la vie ou pour révéler au contraire l'absurdité fondamentale de toute existence…

Une troisième piste : le théâtre est un lieu magique où des mots, un texte prennent vie grâce à la collaboration d'un auteur, d'un metteur en scène, d'acteurs, d'un public… Par essence, le théâtre est un univers virtuel (celui des mots) actualisé par le corps des acteurs et le travail des décorateurs et costumiers… N'oublie pas aussi certaines formes théâtrales comme le mime, ou la commedia dell'arte ou d'autres traditions que l'occidentale qui demandent une création à partir d'un simple canevas…

Une quatrième piste : toute pièce qui serait seulement lue nécessite comme tout texte (mais plus que le roman qui abonde en descriptions) un important effort d'imagination de la part du lecteur. Cette dernière piste tombe évidemment si le sujet porte uniquement sur le sens étroit de "lieu" théâtral, c'est-à-dire la scène et la salle. Toutefois tu peux alors réintroduire tes réflexions en montrant que parfois, souvent ? le spectateur est d'abord un lecteur et qu'il peut éprouver un choc devant la concrétisation d'une mise en scène bien différente de celle qu'il avait