Le dramaturge peut le faire participer d'une certaine manière au spectacle : A- Un élément de l'artifice : le quiproquo • Quiproquo : le mot désigne, au sens direct, un malentendu dans lequel on prend une personne pour une autre => dialogue qui s'articule autour d'une confusion (erreur sur une personne ou un sujet non nommé). Quiproquo très utilisé au théâtre, par les auteurs (surtout de comédie). Ex de pièces qui comportent des quiproquos à des siècles différents : L'École des femmes, Sganarelle ou le Cocu imaginaire, Molière ; Le Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux ; Le Mariage de Figaro, Beaumarchais ; La Puce à l'oreille, Feydeau. • La situation du quiproquo peut laisser au spectateur la liberté d'entrevoir une facette d'un ou plusieurs personnages. Ex : L'École des femmes - Acte II, scène 5 : Ce fameux passage du ruban => quiproquo entre Arnolphe faisant allusion au pucelage et Agnès à son ruban. Ainsi les registres employés sont le registre comique exprimé par le malentendu entre ces deux personnages et la naïveté d'Agnès, aussi le registre tragique où Arnolphe souffre seul face à ce drame. • Le quiproquo a aussi été utilisé par des tragédiens. Ex : Cyrano de Bergerac : au début, Roxane avoue à Cyrano qu'elle aime quelqu'un, et chaque réplique semble lui faire croire que c'est de lui qu'il s'agit, d'autant qu'il s'apprêtait lui-même à lui avouer son amour, encouragé par son ami => Scène assez poignante. Le quiproquo ne fait pas du tout sourire. ∆) Le quiproquo appartient à l'artificialité du monde du